1. |
|
|||
I HAVE ONLY MY BODY
Like a few others on this album, this song is inspired by a passage from LA NAUSEE, (“Nausea" in english) which is a philosophical novel by the existentialist philosopher Jean-Paul Sartre, published in 1938. “The past is a landlord’s luxury. Where’s shall I keep mine? You don't put your past in your pocket; you have to have a house. I have only my body: a man entirely alone, with his lonely body, cannot indulge in memories; they pass through him. I shouldn't complain: all I wanted was to be free.”
Toutes les secondes de cerveau libre
Rebondissent entre deux idées noires
Je fixe le plafond sans y croire
Je me sens mal à force de boire
Et je me sens mal même quand je bois pas
Je ne possède que mon corps
Une feuille blanche et une tache de sang
Ecrirai-je toujours les mêmes thrènes
Je ne possède que mon corps
Entre la naissance et la mort
Je ne possède que mon corps
Je ne possède que mon corps
Le passé est un luxe de propriétaire
Je ne possède que mon corps
Je ne possède que mon corps
|
||||
2. |
|
|||
THOSE WHO ARE NOTHING
Soon after Macron’s inauguration as French president, he gave a speech in a former train station which has been converted into a startup incubator. He said “In a train station, you cross paths with people who succeed and people who are nothing.” I guess we are the ones who are nothing, then. The end of the song is also a tribute to french railway workers and labor unions. The last sing along says, "Don’t forget that in our train stations, we sing our labor unions!”
Si la réussite sociale
Se mesure à la blancheur de nos chemises
Le cambouis sur nos futals
Sera plus sombre que la crise
Nous sommes ceux qui ne sont rien
Nous sommes les gens qui ne sont rien
Nous sommes ceux qui ne sont rien
Qui ne sont rien..
Si tu te sens en otage
Compare la taille de nos cages
N’oublie pas qu’on a rien à perdre
A part nos chaînes et nos vies de merde
N’oublie pas que dans les gares
On chante les syndicats
N’oublie pas que dans nos gares
On chante nos syndicats
|
||||
3. |
Identité rigide
02:04
|
|
||
RIGID IDENTITY
Gender stereotypes have always been pressuring me since I was a kid, but it feels like these days in France, conservative minds tend to be more vindictive about it. Spitting their reactionary thoughts without inhibition anymore. This song is for all of us that float between gender stereotypes and roles: The boys and men that are being mocked because they are "too sensitive", because they raise their kids or wear makeup. For the girls and women who speak their mind too much or too loud. Those who don’t dream about a perfect household. Those who don’t want to be a damsel in distress. We need to reclaim whoever we are and however we feel.
Je suis perdu
Dans ce labyrinthe de rôles
Trop définis
Aucune nuance de gris
Comme les briques d’un mur pétrifié
Plantées dans leur ciment
Comme une fleur fanée
Rigide de notre vivant
Aucune place pour nous
Aucune case pour nous
Un mec qui chiale
Une fille qui parle fort
Aucune place pour nous
Aucune case pour nous
Quelle joie de ne pas être enfermés avec vous
La vie est dure
Avec vos certitudes
Grandir est dur
Avec votre servitude
Un papa, une maman
Et un chômeur dans son berceau
Les dix commandements
L’uniforme dans la peau
|
||||
4. |
|
|||
LOVE IS A DOG FROM HELL
The title of this song is a reference to a Bukowski’s volume of poetry mostly about love. It’s a song about the ending of a relationship, driven by indifference, resentment and a lot of alcohol consumption. The chorus says "I’ll stop drinking when the momentum will come from my own blood. I’ll stop believing that we are decent.”
Chaque minute d’attention détournée
Chaque larme salée retenue finalement
Tombée dans mon verre
Je me force un peu plus à chaque gorgée
Un peu comme ton ressentiment
Face au reste de la terre
J’arrêterai de boire quand l’inertie
Viendra de mon propre sang
J’arrêterai de croire qu’on est décents
Tu peux vomir en m’embrassant
Noyer mon amour propre
Dans ton vin à peine digéré
Même le chat le plus asocial
Ne se contente pas d’une seule caresse
Tous les deux trois mois.
|
||||
5. |
|
|||
THE ADVENTURE OF THE ORDINARY
In "la nausée" by Sartre, the main character, Roquentin comes back from a long and exotic journey. He becomes anxious and sad, confronted with the return to ordinary life and with his incapacity to tell his stories. This song is about accepting the fact that there’s no magic in our lives and embracing boredom. "there is no adventure"
Il en arrive des histoires
Des événements, des incidents
Impossibles à raconter
Impossible de s’emballer
Il n’y a pas d’aventure
Je suis peut-être blasé
Ma salive me donne la nausée
On enfonce les portes ouvertes
Les événements se passent dans un sens
On se les raconte à l’envers
On ne fait que descendre des bouteilles
Avant un meilleur sommeil
|
||||
6. |
Une bouteille à la mer
03:00
|
|
||
A BOTTLE TO THE SEA
On one of our US tours we drove through Gary, Indiana. One of those rust belt cities that have been devastated by economic crisis. It inspired this song. Most french kids have a distorted vision of the US: An american dream ideal and opulent image spread by pop culture and hollywood movies. Even for me, as a leftist, educated adult, my first visits to the US have been eye-opening. The misery in those neighborhoods, the empty houses, the closed stores, the $4 food stamps per day for a family, the harsh reality of the healthcare system, the elderly working till their last breath, the stray dogs, the religious bigotry, the gun culture…
Les baraques vides défilent à la fenêtre du van
Les boutiques à l’abandon succèdent aux rideaux fermés
Une nouvelle ville triste remplace la précédente
On regarde notre présent à travers de faux filtres usés
La routine chaque semaine est pourtant délavée
Combien d’heures d’esclavage pour un sourire sincère ?
A accumuler les cents et les jobs précaires ?
Une bouteille à la mer
Et un coup d’épée dans l’eau
Le café froid et les cendres ressemblent à nos peaux
Pas si étonnant au fond qu’on s’en remette tant à la bible
La réalité parfois semble encore moins crédible
Encore un chien triste sur le bord de notre route
Encore un cimetière de jobs perdus et de doutes
Une bouteille à la mer
Et un coup d’épée dans l’eau
Le café froid et les cendres ressemblent à nos peaux
Une bouteille à la mer
Et un chien triste sur le bord
Le café froid et les cendres ressemblent à nos corps
|
||||
7. |
|
|||
EN MARCHE !
"en marche" is the name of French president Marcon’s new movement. It translates to both ”walking" and "working". Implying that we must walk toward our radiant future through work and accumulation of wealth. Macron’s neo-liberal vision of progress includes less rights for the workers, downsizing public services, cutting corporate taxes and so forth…
En marche la boule au ventre,
Les open spaces de misère
En marche le code du travail au bulldozer
En marche comme du bétail
En marche dans des Uber
En marche le service public en berne
En marche vers le burn-out
En marche vers la banqueroute
Marche au pas du libéralisme
En marche le pouvoir exécutif
Article 49, alinéa 3
En marche dans les bras des banquiers
En marche vers des hôpitaux blindés
En marche vers des classes de 100
En marche les keufs qui braquent des enfants
|
||||
8. |
|
|||
GOLGOTHA
Sometimes I feel like I’m in a Scorsese movie. Between the narrow minded pressure of still strong Judeo-Christian culture around me and the brutal neo-liberalism that seems more and more unbeatable.
Pour tous les seaux pleins de larmes
Pour chaque tache d’urine
Pour chaque étron invité à notre table
Face à chacun de nos poings levés
Un banquier ricane dans sa tour d’ivoire
Et pour chaque fontaine et chaque pièce lancée
Un dieu se tanne de nos histoires pourraves
Je tousse des larmes de sang
J’avale des couleuvres de travers
On ne peut plus grandir dans ce monde fini
Les mains clouées en haut du mont calvaire
Les raisins de notre colère
Des tonnes de thunes bondissent des ATM
Comme des miettes de pain lancées sur un emblème
On gratte nos plaques d’eczéma frénétiquement
Comme un ticket de loto toujours perdant
|
||||
9. |
|
|||
THE SONS AND DAUGHTERS OF THE WITCHES YOU DIDN’T BURN
This is a tribute to the feminists who fought for women’s rights. There is a reference to the "Manifesto of the 343 Sluts", a statement signed in 1971 by 343 notable women admitting publicly that they had an abortion when it was still illegal in France, exposing themselves to criminal penalty of course. It was followed by a manifesto signed by doctors claiming "We want freedom of abortion. It is entirely the woman's decision. We reject any entity that forces her to defend herself, perpetuates an atmosphere of guilt, and allows underground abortions to persist" This led to the abolition of criminal prosecution for voluntarily terminating a pregnancy.
Nous sommes les fils et les filles
Des sorcières que vous n’avez pas brûlées
Nous sommes les descendants de celles
Que vous n’avez pas pu lapider
Nous sommes les lesbiennes sans mariage
Les césariennes du moyen-âge
Nous sommes les rejetons brûlants
Nous sommes les bâtards désirés
Nous sommes les 343
Qui disposent de leurs cœurs et de leurs corps
|
||||
10. |
|
|||
LIFE SENTENCE
This is an umpteenth song about feeling down. About how it’s hard to get better when everything around us: pop culture, advertising, shallow human connection, all seem to promote extreme consumerism, a reactionary way of life and the cult of happiness.
Agressé par les sourires glacés en 4 par 3
Agressé par les sourires, par la prospérité
La sécurité comme unique valeur morale
Le mariage et le couple comme seul modèle familial
Vieillir aligné
Un bandeau sur les yeux
Une croix à la craie sur le cœur
Un arc en ciel teinté de sang
|
||||
11. |
|
|||
THE MORE I KNOW HUMANS, THE MORE I LIKE DOGS
This world is fucked up. Please bury me the deepest you can, so the archeologists of the future won’t think that I was hanging out with you all.
Comme sur un radeau, je glande à la dérive
Dans votre scénario pas de place sur l’autre rive
Un couloir sans lumière
Moins de pégases que de cerbères
Salut le progrès, l’immunité bancaire
Sous les pavés, que des idéaux en cage
L’humanité entière
Aurait bien besoin d’un sevrage
Plus je connais les hommes
Et plus j’aime les chiens
Si je crève demain
Enterrez moi bien
Plus profond que les miens
Au calme à bord d’un corbillard
Le bonheur est encore en retard
Le dernier des princes charmants
A raté son rer…
Les gyrophares nous donnent de l’urticaire
Les boules à facettes tranchent comme des rasoirs
J’ai la gueule de bois sans avoir nocé hier
|
||||
12. |
Le pour et le contre
02:07
|
|
||
THE PROS AND CONS
A friend of ours (Jeremy Guichard) wrote these lyrics. For me it’s a song about growing old, feeling our bodies and capacities fade away. My favorite line from this song is,"Yesterday Darwin put out a contract on me"
J'ai loupé tous les trains
Et piétine sur le quai
N'attendant plus rien
L'horizon se fait discret
J'ai pensé à demain
Puis déclaré forfait
Planqué dans les gradins
Le match m'était abstrait
Mon inertie joue la montre
Et je tombe en tendant la main
Mes potes tiennent les ficelles
De ma marionnette
Leurs poignets menottés
Guident mon corps démotivé.
Hier, Darwin a mis
Un contrat sur ma tête.
Je suis étranger partout,
Mes journées sont comptées
Mon inertie joue la montre
Et je tombe en tendant la main
Quant à mon corps souverain
J'en pèse le pour et le contre
|
||||
13. |
|
|||
WE DIED TOO YOUNG
"We live in a spectacular society, that is, our whole life is surrounded by an immense accumulation of spectacles. Things that were once directly lived are now lived by proxy. Once an experience is taken out of the real world it becomes a commodity. As a commodity the spectacular is developed to the detriment of the real. It becomes a substitute for experience." Guy Debord, The Society of the Spectacle.
On s’obstine à croire
Uniquement ce que l’on détruit
On reproduit chaque soir
Les mêmes rituels qu’on maudit
Le 21ème siècle
Sera télévisuel
Pas de héros sans plèbe
Dans le désert du réel
Nous sommes morts trop jeunes
enterrés avec nos idoles
Les marchands du temple
Se sont mis des plumes dans le cul
La liberté de pensée
Garantit le superflu
La culture de l'information
Croule sous l'excès d'information
Séduits par des symboles
Les voyeurs sont aveugles
Nous sommes pires
Car il n’y a plus rien à vivre
Nous sommes pires
Car il n’y a plus rien à dire
|
Guerilla Poubelle Paris, France
Punkrock
Paris
France
DIY
Streaming and Download help
Guerilla Poubelle recommends:
If you like Guerilla Poubelle, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp